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Ils
seront au rendez-vous |
Les Turnpike Troubadours : des Okies pur jus ! |
Turnpike Troubadours - DR |
Originaires de l’Oklahoma, et donc Okies (1) pur jus, les Turnpike Troubadours ont choisi leur nom de scène en référence aux routes à péage, souvent cahoteuses, de leur Etat. Turnpike (autoroutes à péage), donc, et Troubadours, clin d’œil à ces époques où les minstrel shows, spectacles de chants, de danses et de numéros de cabaret, faisaient le bonheur des communautés rurales. Avant d’atteindre à la célébrité, ils se sont fait la main – et le cuir – en écumant tous les bars, les honky tonks et les dance halls qui voulaient bien les accueillir. Leur originalité, leur talent et leur sincérité ont fait le reste. S’il fallait les situer vraiment dans l’univers country, on les mettrait quelque part entre Woodie Guthrie (lui-même originaire de l’Oklahoma) et Waylon Jennings (originaire lui du Texas). |
Leur premier album, Bossier City, était tout à la fois un hommage aux petites bourgades poussiéreuses (le dust bowl) où ils ont grandi et vécu, et aux habitants desdites bourgades. Cet album oscillait entre le folk, la country pure, la musique cajun et le bluegrass, racontant de façon truculente une Amérique rurale et la vie de gens ordinaires finissant par vivre des choses extraordinaires. Les Turnpike Troubadours sont de véritables « bêtes de scène » qui savent créer avec leur public une réelle complicité. Là où d’autres se la pètent, comme on dit aujourd’hui, ils ont su garder, héritage de leurs débuts dans les petits rades de l’Oklahoma, une proximité de tous les instants. Du solide, du rugueux, de l’authentique : de quoi s’éclater et dans la chanson qui suit, une histoire à pleurer dans sa bière… Leur second album, Diamonds & Gazoline, sorti en 2010, a été produit par un songwriter de légende, Mike McClure, et mixé et masterisé par le tout aussi légendaire Joe Hardy (qui s’occupe notamment des ZZ Top et de Steve Earle). Acclamés dans l’Oklahoma, ils tournent avec le même succès au Kansas, dans l’Arkansas, dans l’Iowa, au Missouri, au Texas. Ils seront, cette année, l’un des moments forts du 25e Country Rendez-Vous de Craponne-sur-Arzon. Retenez bien leurs noms car ils vont casser la baraque : Evan Felker (lead vocals, acoustic), RC Edwards (basse, chœurs), Kyle Nix (violon, chœurs), Ryan Engleman (lead guitar), Giovanni Carnuccio (batterie, chœurs). ______________________________________________ |
Two Tons Of Steel : c’est du lourd ! |
Two Tons Of Steel - DR |
Le camp de base de ce groupe – et même de ce band, car c’est un véritable orchestre – Two Tons of Steel, c’est San Antonio, Texas. Et where else ? me direz-vous... Ils seront avec les Turnpike Troubadours, l’un des événements majeurs du 25e Country Rendez-Vous de Craponne-sur-Arzon (du 27 au 29 juillet). Les quatre gaillards de Two Tons of Steel (Kevin Geil, Dennis Fallon, Chris Dodds, Chris Rhoades), je les ai vus sur scène devant des milliers de spectateurs. Mais aussi dans la chaleur – à tous les sens du mot – plus intimiste du Gruene Hall (près de New Braunfels), au 11Th Street Cowboy Bar (à Bandera), et au Cheetham Steet Warehouse de San Marcos où Georges Carrier, le boss de Craponne, a ses habitudes. |
Leur style ? Eh bien, pour faire court, on dira country, alternative country, americana, rockabilly. Pour donner une idée de leur popularité, indiquons que leurs annuels Two Ton Tuesdays Summer au Gruene Hall (et ce depuis quinze ans !) attirent près de 15 000 personnes. Et qu’ils font un malheur à chaque fois qu’ils se produisent au Grand Ole Opry à Nashville .A leur actif, à ce jour, huit albums, tous excellents, dont Not That Lucky, Vegas, King of a One Horse Town, etc. Au Texas, on les aime tellement qu’ils apparaissent dans le film IMAX Texas : The Big Picture. Quand on demande à Kevin Geil de définir leur style, il explique : « Two Tons of Steel c’est... deux tonnes d’acier. On a des visages sympas, mais il nous arrive d’être un peu rock punk parfois. » Ce qui a poussé certains à voir en eux des fils naturels d’Elvis Presley et d’Elvis Costello avec un zeste de Buddy Holly et des Ramones (dont ils ont repris un des titres phares, I Wanna Be Seated). Le groupe s’est formé en 1991. De façon classique, il a commencé à se produire dans les honky tonks de San Antonio et de la région sous le nom de Dead Crickets (clin d’œil à Buddy Holly). Avant de prendre le nom de Two Tons of Steel en 1997 au motif que les musiciens de Buddy Holly continuaient de tourner sous le nom de Holly’s Crickets et que ça faisait désordre. Pourquoi Two Tons of Steel ? Parce que Kevin Geil possédait à l’époque une superbe Cadillac 1956, voiture longtemps affectueusement surnommée « deux tonnes d’acier ». Comme ce sont de remarquables showmen, ils feront à coup sûr le spectacle à Craponne. Auréolés de leurs innombrables récompenses : Band of the Year (huit awards), Best Male Vocal (pour Kevin Geil, quatre awards), Guitar Player of the Year (Dennis Fallon), Album of the Year, etc. Bref, Two Tons of Steel, ce n’est pas un surnom usurpé : c’est du lourd ! A.S. |
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