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Equiblues 2007, le rendez-vous des pros ! Reportage de Guy Moraly pour Country Music Attitude |
(Vous
écoutez actuellement What I Like About Texas par Gary
P. Nunn ... soyez patients pendant le chargement...) |
2007 ! Un grand millésime parmi les meilleurs crus des douze
années de festivals dont seul Philippe Lafont et toute son équipe
ont le secret. La raison ? Le professionnalisme mis en œuvre à
tous les niveaux et l’expérience qui font des Equiblues
un festival digne des plus grands Stampedes américains
et canadiens. Pour ceux qui étaient là et ceux qui n’ont
pas eu cette chance, retraçons le récit de cette formidable
semaine ! - Mercredi 15 août : ouverture avec un premier rodéo. Il y en aura quatre en tout ! Pour fêter ce premier évènement, le soleil du Texas était venu prêter main forte à son cousin de l’Ardèche ! Tout était donc réuni pour démarrer cette 12e édition sur les « sabots » de roues.
Très rapidement les gradins affichaient complet. Certains déçus se réservaient donc pour les rodéos du week-end. Bull riding, bareback, saddle bronco, voltige de cavaliers indiens, le tout après une très belle parade, les hymnes nationaux et, bien sûr, la prière du cowboy, un grand moment d’émotion dans ce bel après-midi.
Mike Sandios était là pour animer toujours de belle manière. Saluons sa gentillesse et son humour, mais surtout ses explications claires et précises des règles de chacune des disciplines, qu’il s’agisse du roping, du barrel ou des épreuves de rodéo sur taureaux ou broncos.
A noter aussi qu’aux Equiblues le respect des bêtes est de mise aussi bien pour les chevaux, les taureaux ou des vaches attrapées au lasso (dont la tête est protégée pour éviter la brûlure éventuelle du lasso). Cette année encore le niveau a été excellent tant sur les animaux sélectionnés pour leur « vivacité » que pour le courage des concurrents qui ont donné leur maximum ! Un rodéo aux Equiblues, c’est du sérieux, du pro qui n’a rien à voir avec un spectacle d’exhibition pour amuser la galerie. Mercredi soir, direction le chapiteau et début de la série de concerts avec Lily West qui ouvrait le show suivie de Luke Olson, un Américain habitué à partager la scène avec les plus grands noms de la country. Pour terminer cette soirée, George Canyon, un Canadien originaire de Nouvelle-Ecosse |
Premier moment fort de cette édition 2007. Sa très belle voix et son interprétation des succès de Johnny Cash, I Walk The Line, Ring Of Fire, Folsom Prison Blues lui valurent de conquérir le très large public présent. Il a terminé avec On The Road Again de Willie Nelson et nous a gratifiés d’un superbe Good Hearted Woman. Que du bon, du très bon. Merci aussi à son accordéoniste talentueux.
Jeudi matin, après un orage mémorable dans la nuit provoquant un décalage du timing des épreuves d’équitation western, nous avons rendu visite à nos stands favoris en saluant les habitués et en souhaitant la bienvenue aux « pied-tendres » venus pour la première fois.
Le temps de découvrir les merveilleuses selles, véritables objets d’art ou les très beaux chapeaux du maître en la matière, Phil Western, sponsor de la « Phil Western Roping Cup » épreuve présente dans les 4 rodéos de cette semaine.
Dans l’après-midi, les line dancers ont pu s’en donner à cœur joie en écoutant le tremplin country avec les groupes Banana Spleen, Aziliz et surtout Cameron Ramsey (qui n’était pas prévu !) et qui a emballé le public fidèle et connaisseur. Comme quoi, la magie country peut opérer, uniquement avec un bon chanteur accompagné de sa guitare ! A la tombée de la nuit, soirée hommage au King. Il y a trente ans Elvis Presley nous quittait. Pour commémorer l’évènement, un guitar hero au volant de sa guitare Gretsch,Marco di Maggio. Une énergie à couper le souffle et du très grand rockabilly . Un moment qui fera date dans les meilleurs souvenirs de cette année.
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Ce groupe est d’ailleurs resté sur scène pour accompagner Hayden Thompson, une idole rock des fifties. Ce monsieur septuagénaire qui jouait en 1956 et 57 avec un certain Jerry Lee Lewis n’a rien perdu de sa vitalité. Une légende vivante, un public sous le charme de ce grand showman de la country et du rock’n’roll. Lui aussi n’a pas oublié M. Johnny Cash (à noter qu’un véritable hommage lui a été rendu par la quasi totalité des artistes en cette 12e édition des Equiblues).
Pour terminer, l’un des plus célèbres spécialistes français du rock’n’roll, en la personne de Ricky Norton. Une très belle voix et un swing devenu légendaire pour ce chef de file du rockabilly actuel.
- Vendredi 17 août retour, au rodéo qui affichait complet. Un véritable engouement des vacanciers venus de toutes parts pour assister à ces épreuves, leçons de courage pour petits et grands. C’est aussi cela Equiblues : des papys avec des enfants sur les épaules pour applaudir les cowboys ou les « Bullfighters ». Ces clowns, qui sont là pour sauver les cowboys, quand ils se sont fait« jeter » du bull afin qu’ils ne se fassent pas charger. Chacun a pu mesurer la part de risque qu’ils prenaient. Good job, boys ! A voir la démarche titubante de certains pour regagner les « chutes » (enclos derrière l’arène), ce n’était pas du barrel (…du bidon… celle-là, elle était trop facile…oups !). Le vendredi soir retour sous le chapiteau avec notre célèbre champion du PSG… Pedal Steel Guitar en la personne de Lionel Wendling. Un répertoire très swing non sans rappeler un des grands moments des Equiblues passées, Asleep At The Wheel. Le western swing pour la line dance, ce n’est pas toujours l’idéal et il faut déjà en connaître quelques-unes pour sortir du sempiternel charleston. Eh bien, ce fut le cas, les line dancers pour la plupart très expérimentés ont pu montrer tout leur talent n’étant jamais pris au dépourvu et ayant toujours une danse sous la botte. A ce propos, coup de chapeau à Jocelyne Rajon pour son professionnalisme et pour l’engouement que suscitent les stages qu’elle organise chaque année aux Equiblues. |
Revenons à la musique. Deuxième artiste : Granger Smith. Notre premier Texan de la soirée. De très belles interprétations et un public conquis, mais qui avait gardé pas mal d’applaudissements pour Sunny Sweeney, une artiste venue elle aussi du Texas avec un sourire et des éclats de rire qui faisaient chaud au cœur. Tout le soleil d’Austin ! En plus, de la real thing que l’on aime, dans la lignée de Joni Harms.
Samedi,
après les épreuves d’équitation western,
le matin et un bon petit repas, le midi (merci aux bénévoles,
bénévoles mais très pros). Comme dans les honky-tonks,
la bière était fraîche et les frites bien chaudes,
n’est-ce pas Alain ?
La
dernière soirée – déjà – démarrait
à 20h pour 4 concerts. Pat Winters,
puis Scott Shipley And the Snake Oil.
Sa tête ne nous était pas inconnue. Eh oui, il venait depuis
quelques années à Saint-Agrève accompagner sur
scène ses amis artistes. Cette année il avait la vedette
et quelle vedette ! Il a littéralement enflammé le public.
Dimanche, finale du rodéo. Là, encore, de très grands moments. A noter la participation de cowboys et cowgirls du Brésil, du Mexique, des USA, d’Italie, d’Espagne, et j’en oublie sûrement, qu’ils me pardonnent. Un coup de chapeau tout particulièrement à un de nos benjamins du rodéo, j’ai nommé Jessy Megido,15 ans et déjà bull rider de talent : très bientôt, dans un prochain numéro de Country Music Attitude, son interview et ses impressions sur cette folle semaine. Ce sera dans une nouvelle série consacrée au rodéo : une exclusivité Country Music Attitude pour être « incollable », l’an prochain, sur les gradins des 13e Equiblues. Que dire de plus ? Chaque nouvelle édition des Equiblues nous apporte son lot de surprises, de nouveautés et d’émerveillement. Comme le disait un des spectateurs, « Equiblues, c’est une véritable thalasso pour le moral, ça devrait être remboursé par la Sécu… ». Merci Philippe et à l’année prochaine, bien sûr ! |
Le coup de cœur de Flo : What I like about Saint-Agrève ! |
Comme le disait Gary P. Nunn, « What I like about Texas », je dirais simplement « What I like about Saint Agrève ». A peine arrivée, direction le site des Equiblues. Bien avant l’ouverture de festivités, les tipis s’installent en haut du champ à la lisière des sapins, les chevaux caracolent autour en toute liberté. Et, croyez-moi, ce spectacle est de toute beauté. On se sent transporté loin, très loin, outre-Atlantique… Puis, une surprise en passant par le mont Chiniac. Nées en 2007, six éoliennes se dressent juste en face. Fûts hiératiques dont la pureté des formes évoque des anges bienveillants. Vues de près, elles sont impressionnantes de hauteur (85 m) et de silence.
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Même les rapaces qui planent en altitude ne semblent pas dérangés. De retour au village, saluons monsieur et madame Dumas, fermiers, dont la petite boutique recèle des trésors de gourmandise selon la saison. J’arrive trop tard pour les myrtilles mais, pour me consoler, je vais caresser un petit veau né voici cinq jours et prendre dans mes bras quelques lapins. C’est aussi cela Saint-Agrève : un petit village où il fait bon prendre son temps et retrouver le bonheur des choses simples. Le temps de s’installer dans un charmant petit chalet au lac de Véron et d’admirer la déco « spécial Equiblues » du restaurant, nous voilà en route pour le Cocci Market nouvellement installé sur la place du marché. Ce magasin spacieux est le sponsor des bullfighters d’Equiblues, ces clowns chargés de protéger les bullriders. Une raison de plus pour lui accorder notre préférence !
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Justement les Equiblues ont commencé très fort. Même sans revenir sur l’ensemble des artistes country présents cette année, je ne peux m’empêcher de vous parler de certains d’entre eux : Cameron Ramsey seul avec sa guitare nous a régalés d’un mini concert le jeudi après-midi ; Hayden Thompson, impressionnant de simplicité ; Granger Smith, dans la lignée d’un George Strait ! Mais mon coup de cœur a été pour Gary P. Nunn. Whaouh ! Yeehaa ! Il aurait pu continuer toute la nuit… Merci Alain Sanders, d’avoir fait le lien entre le Texas et l’Ardèche pour nous permettre de l’applaudir. Ce que j’aime dans les concerts d’Equiblues, c’est la joie de tous ces artistes ravis d’être sous ce grand chapiteau. Ils s’amusent, ils sont vraiment heureux d’être là et ils nous transmettent ce bonheur. Ils doivent aussi ressentir le nôtre : le courant passe si bien ! (et ce n’est pas seulement grâce aux éoliennes….)
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Equiblues c’est la musique mais aussi le rodéo. Cette année de nouveaux compétiteurs sont venus du lointain Mexique et de la proche Camargue pour se mesurer aux Italiens, Français, Espagnols… Armés de leur trident traditionnel, ces gardians à la sobre élégance avaient fière allure. Equiblues, c’est l’amitié entre toutes les nationalités, toutes les coutumes autour de l’amour du cheval et du travail du bétail. Les artistes partis, le chapiteau démonté, c’est avec un peu de tristesse que je vois s’éloigner le dernier pick-up. Même si la fête est finie, je sais que le spectacle de cette belle nature ardéchoise, lui, ne s’arrête pas. Du coup, je reste encore une semaine à Saint-Agrève pour en profiter !
Reportage photos : Guy Moraly S. Benichou |
Le site officiel des EQUIBLUES : http://www.equiblues.com Pour tout savoir sur les épreuves de rodéo : http://www.equiblues.com/rodeo.htm#rodeo |
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