Les premiers American Days de Déols (Indre) eurent lieu en septembre 2002 pour commémorer la tragédie du 11-Septembre 2001. Animateurs (et dans animateur, il y a anima, c’est-à-dire : âme) du New Country Band de l’Indre, Joël et Odile Berlu voulaient ainsi marquer, dans une région si fortement imprégnée – le fameux Châteauroux-District – par la présence américaine jusqu’en 1966, la part que nous prenions tous à cette tragédie.

A gauche Joël Berlu, le boss de ces American Days

2002-2008 : sept ans déjà et, d’année en année, deux journées que nous sommes nombreux à ne jamais manquer. En 2002, Joël et Odile avaient demandé à Country Music Attitude d’être le parrain de cet événement. Et d’assurer le dimanche, l’hommage bref et toujours émouvant des disparus du 11-Septembre. Ce fut le cas cette année encore, avec la participation du public qui, debout, observe une minute de recueillement.

Mais les American Days, c’est aussi une fête. Une belle fête country qui dure et perdure grâce aux dévouements de bénévoles qui ne ménagent ni leur temps ni leur peine. Nous n’allons pas entreprendre de tous les citer, au risque d’en oublier quelques-uns, mais qu’il soit dit que leur gentillesse, à eux qui sont devenus des amis, nous fait à chaque fois chaud au cœur.

Le petit « miracle » (et il a eu lieu presque toutes les années) c’est que, alors que la météo avait été pourrie presque toute la semaine, il a fait beau ces 13 et 13 septembre, et que, le dimanche, le soleil s’est mis de la partie. Samedi après-midi on a déambulé entre les stands (celui de Country Music Attitude n’a pas désempli) et on a dansé à en faire brûler la superbe piste de danse de 100 m2. Il est revenu au groupe Union Spirit, et à sa chanteuse, Aurélie, à la voix très honky tonk woman, de donner toute la mesure de son talent.


..... Aurélie et Union Spirit

Au soir, ils ont passé le relais au Hat Trick Band, que l’on connut naguère sous le nom de Hawkins, mais qui est aujourd’hui largement remanié. Hat Trick, ça veut dire : le coup du chapeau. Et c’est un coup de chapeau, et même de Stetson, que l’on tire à ce groupe qui, comme Union Spirit, est un fidèle desservant de la real thing. Cela fait du bien de voir des groupes de cette qualité – ils sont français, ils sont country ! – qui ne se croient pas obligés de sacrifier (1) aux modes du jour (le propre de la mode étant de se… démoder).

Eddy Ray Cooper dans son hommage à Johnny Cash

A u hasard dans la foule, deux spectateurs enchantés

Dimanche, l’invité vedette était notre ami Eddy Ray Cooper. Pour un premier passage au cours duquel il a rendu un tribute (hommage) à Johnny Cash. Et un second passage où ce chanteur à la voix grave comme celle de « L’Homme en noir » et qui fleurte avec le rockabilly, a interprété ses propres chansons. Profitons en pour signaler que, dans les semaines à venir, il va sortir un nouvel album intitulé InEddy.

Le Hat Trick Band en action

Pour vous dire le talent d’Eddy Ray Cooper, on se contentera de signaler que, sur nombre de ses chansons, les country line dancers pourtant si friands d’occuper la piste se sont arrêtés de danser pour écouter. Et ce fut sans doute, avec la météo favorable, l’autre « miracle » de ces 7e American Days. D’entrée de jeu, son medley (pot-pourri) très chickaboom à la Johnny Cash, a scotché sur place le public. Et nous nous sommes régalés à retrouver, outre Johnny Cash, Carl Perkins, Jerry Lee Lewis, Hank Williams et les autres. A noter aussi sa très belle interprétation d’un grand classique de la country, If You Got The Money Honey, I Got The Time.

Special Guest sur Irene Good Night, Alain Sanders...

Photos S.B.

Notre homme en noir est
un homme en or....

Côté émotion, on relèvera encore le souvenir toujours vivant de Ludo, un jeune homme cloué sur une chaise roulante et fidèle des American Days. Chaque année, jusqu’à sa disparition, les danseurs faisaient cercle autour de lui pour danser sur Seminole Wind. Depuis son décès, cette tradition est toujours respectée. A cela près que l’on danse aujourd’hui autour d’une chaise vide, hélas

Sanders et sa fille Gaëlle dans un Cooton Eye Joe de circonsatnce

Tous les chanteurs et les chanteuses country qui sont passés à Déols nous ont confié le bonheur qu »ils avaient eu de se produire dans ce cadre où l’on sent de l’amitié à fleur de peau. Eddy Ray Cooper n’a pas échappé à cette magie. Elle s’explique par la personnalité de Joël, d’Odile et de leurs amis qui, avec des cœurs gros comme ça, font chavirer le nôtre.

A.S.

Le satnd de Country Music Attitude

(1) A une exception près pour Union Spirit, la reprise de Black Horses On A Cherry Tree (la scie musicale de la pub Alice). Mais bon…

New Country Band de l'Indre : lenewcountrywestern.com