Les Rockie Mountains avec Marianic à la manoeuvre

S’il est un rendez-vous que nous ne manquons jamais, parce que c’est le rendez-vous du cœur, de la gentillesse, de la fidélité, ce sont les American Days de Déols organisés chaque année en septembre par Joël et Odile Berlu et leur équipe du New Country Band de l’Indre (dont Country Music Attitude est le parrain).

Les premiers American Days remontent à septembre 2002. Septembre parce qu’il s’agissait, dans l’esprit des organisateurs, de rendre hommage aux victimes des attentats terroristes du 11 septembre 2001. Et depuis cette date, chaque année, une petite cérémonie d’hommage et de recueillement est organisée le dimanche en présence des élus de Déols et de Châteauroux.

Marie Dazzler : elle joue dans la cour des plus grands

Pour cette sixième édition, qui aura bénéficié une fois de plus d’un beau temps exceptionnel, le programme était de qualité. Avec, le samedi, les Rockie Mountains, Marie Dazzler et ses Cowboys DeLuxe et, le dimanche, Jay Ryan Berretti et, au final, les State Sons qui sont en quelque sorte les régionaux de l’étape.

D’année en année, pour ne pas dire de mois en mois, nous avons vu grandir et s’améliorer les Rockie Mountains menés intelligemment par notre ami Alain (batterie), magnifiquement secondé par Paul (basse), Marko (guitare), Laurent (guitare acoustique et chant) et Marianic, chanteuse pétulante qui, à chaque fois, nous fait craquer. Ils ont enchanté le public, celui qui sait que la musique country ça s’écoute, mais aussi les danseurs qui ont trouvé dans le riche répertoire des Rockie Mountains de quoi se dérouiller largement les gambettes.

Dans la douce tiédeur des soirs de Déols où continue de vivre le souvenir des Américains des temps bénis du Châteauroux District, Marie Dazzler, tout de blanc vêtue, sensuelle, mobile, agressive et émouvante tout à la fois (elle fait la couverture de Country Music Attitude d’octobre avec article à la clef), nous a littéralement transportés. Servie magnifiquement par des musicos hors pair, Bruno Liger (lap steel, resophonic et acoustic guitars), Olivier Vicedo (drums et percussions), Michaël Zaoui (bass et upright bass), Jérôme « Jay » Desoteux (guitare électrique), Marie, dont la tessiture vocal pourrait rendre jalouse une Wynona Judd, nous a prouvé une fois encore, une fois de plus, qu’elle joue dans la cour des très grands.

Autour d'Odile Berlu, deux magiciennes de la country line dance : Jocelyne Rajon et Sylvie Fournier

De So Far So Good à Tennessee River Run en passant par One Mississippi, Hold Your Horses, A Man After My Own Heart, elle a tenu les spectateurs dans sa main. Avec un cadeau unique : une interprétation remarquable, appuyée par Bruno Liger de Malaguena Salerossa. « Ce n’est pas de la country », diront peut-être les étourdis. Pas de la country ? Comme si le tex-mex n’était pas de la country ! Comme si Malaguena Salerosa n’était pas au répertoire des mariachis mexicains ! Disons-le simplement : comme nous avons désormais du mal à écouter Amazing Grace chanté par quelqu’un d’autre que Liviana Jones, nous ne pourrons plus écouter désormais Malaguena Salerosa interprété par quelqu’un d’autre que Marie Dazzler !

Lucky, un Master of Ceremony impeccable

Guy Moraly en guest star des Rockie Mountains

Ce deuxième jour a débuté par un run dans la campagne berrichonne. Joél au volant de sa Chrysler le Baron a emmené les Harley, pick-up et cabriolets US pour la traditionnelle ballade du dimanche matin. Guy Moraly « au volant » de sa guitare, faisant patienter les premiers arrivants sur le site. Le concert de la veille étant encore dans tous les esprits, on pensait avoir déjà vu le meilleur. C’était sans compter le talent de Monsieur Jay Ryan Berretti.

En hommage à Ludovic, un Seminole Wind autour d'une chaise vide évoquant le fauteuil roulant de ce jeune homme trop tôt disparu

Lui, il en a énervé plus d’un ! Il est beau comme un dieu, chante merveilleusement bien et en plus il est super sympa ! Cherchez pas les gars, on pourra pas lutter… Il énerve les hommes… et les femmes ? Je ne vous en parle même pas ! Il les rend dingues. Jay, Jay l’amoroso…

Odile et les country groupies l’attendaient au bas de la scène en criant… C’est vous dire !

Blague à part, c’est sûrement la plus belle voix country actuelle dans l’hexagone. Il peut tout chanter, mais son domaine de prédilection c’est quelque part sur la route qui mène de Johnny Cash à Elvis.

La soirée s’est terminée sur la fort belle prestation des State Sons qui n’avaient pas la partie facile en passant après ce bourreau des cœurs !

Jay Ryan Beretti, quelque chose entre Johnny Cash et Evis Presley

Les State Sons, de solides régionaux de l'étape

Cette année, c’était l’année du souvenir. 40 ans après le départ des troupes US de Déols, 30 ans après la disparition d’Elvis, 6 ans après le 11 septembre et 2 ans déjà que Ludovic était parti écouter le Seminole Wind…
Un peu de mélancolie cette année, mais beaucoup de bonheur. Celui de se retrouver pour ce rendez-vous qu’on ne voudrait rater pour rien au monde, un petit été indien dans la saison des festivals d’été qui s’achèvent.

Alors merci Odile et Joël et à tous les bénévoles. A l’année prochaine pour la 7e édition. On y sera !

Alain Sanders et Guy Moraly

Un GMC vintage et une Harley : spirit of America !

Le stand de Country Music Attitude