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Avec
Danyel Gérard et Music
Box |
<-- Rodney Hayden et Danyel Gérard, rencontre au sommet |
Le pari lancé par Danyel Gérard, « The man with the black hat », pouvait sembler fou : organiser, sous le titre « La nuit la plus longue de la country » (21 mars oblige !) un Music Box Country Show à Chalon-sur-Saône. A savoir, sans parler des animations diverses et variées dans la ville tout l’après-midi, un concert géant de 20 h à minuit (et bien au delà…) suivi d’un grand bal country jusqu’au petit matin… Et
alors ? Alors pari gagné ! Un Parc des Expositions plein à
craquer, de la bonne humeur, toute la musique qu’on aime, de la
danse country et seulement country, du rire, de l’émotion,
un plateau de rêve (ceux qui ont acclamé Rodney Hayden
et Arly Karlsen pourront dire : « J’y étais »),
des groupes et des chanteurs français bourrés de talent.
Autant d’ingrédients qui ont fait de cet événement
un moment historique – et nous pesons nos mots – dans l’histoire
de la country dans notre pays. |
Les bikers ont répondu présent --> |
La presse locale ne s’y est d’ailleurs pas trompée. L’édition du samedi du Journal de Saône-et-Loire a fait quasiment toute sa une avec ce titre : « Grand Country Show à Chalon City ». Et rebelote avec celle du dimanche – « Le phénomène country » – avec une pleine page intérieure de photos. Un signe ne trompait d’ailleurs pas : dès 15 heures, alors que les portes du Parc des Expositions ne devaient ouvrir qu’à 19 heures, ils étaient déjà des dizaines à faire la queue, impatients d’accéder dans ce qui allait être, l’espace d’une nuit, le temple de la plus belle musique du monde. A 19 heures, ce fut le rush, une sorte de stampede fiévreux accompagné par les Westerners (le plus ancien groupe country français) qui sont l’honneur et la référence des Music Box Country Shows. |
Orville Grant dans ses oeuvres --> |
Pour présenter le spectacle, trois maîtres de cérémonie, trois pros de la chose : Gérard Quentin, magicien (à tous les sens du mot) de Music Box ; Johnny Da Piedade, créateur du Big Cactus Country ; Alain Sanders de Country Music Attitude et de Music Box. La fête pouvait commencer ! Elle a débuté avec la songleader d’Orville Grant, l’exceptionnelle Erika qui, en acoustique, a chanté l’American Trilogy d’Elvis Presley. Difficle de décrire l’émotion qu’elle a généré. Pour suivre, Orville Grant donc, notre Hank Williams Jr. à nous qui a notamment interprété Easy Come Easy Go : pas la version shaniatwainisée, mais l’originale signée J.J. Cale. Rentrés de Nashville pour l’occasion, Chris Michael & The Yankees ont pris la suite, mettant le feu avec d’autant plus d’aisance que le public ne demandait qu’à s’enflammer. Et ça a continué, non stop, avec les spécialistes du clogging, la fameuse troupe de danseurs tchèques, Caramella. A chacun de leurs passages (danseurs et danseuses avaient déjà fait un tabac en ville), ils ont soulevé l’enthousiasme et ramené à la réalité quelques danseurs qui se la pètent un peu. |
Gérard Quentin, un succès grand comme ça... --> |
Côté américain, Ian Kent. Ce New-Yorkais (eh oui, nobody’s perfect !) a fait la preuve qu’un Yankee peut comme un vrai Sudiste, être un grand de la real thing. Sur ses traces, les Mariotti Brothers ont montré à ceux qui ne le connaîtraient pas encore que des Frenchies peuvent jouer dans la cour des grands. Les deux stars de la soirée, le Texan Rodney Hayden et le Norvégien Arly Karlsen ont eu droit à des standing ovations. Le premier est une pointure aux Etats-Unis où on le compare notamment à Merle Haggard. Le second, qui a la tessiture de voix de Johnny Cash, aligne les hits dont un justement à la gloire de l’Homme en noir : Here To You (The Man In Black). Avec eux, le public du Parc des Expositions a tutoyé le génie et ce qui se fait de mieux et de plus authentique en matière de country music. |
Alain
Sanders et Johnny Da Piedade aux manettes |
Erika,
sur les ailes d'un ange... |
Un break, le temps de reprendre souffle, le groupe Caramella pour se remettre en jambes et Rose Alleyson et ses Good Ole Tigers remettaient – et de quelle façon ! – la machine en route, pour céder la place à un Ian Scott tout auréolé de son récent succès au Grand Rex et à deux anges, Annabel et Liane Edwards réunies en un duo qui nous a fait du bien à l’âme. Place ensuite à Lionel Wendling, le roi de la pedal steel, et à l’Américain Tony Lewis, accompagné par le groupe Texas Sidestep qui n’allait plus quitter la scène : ce sont eux qui, jusqu’au bout de la nuit (ou au début de l’aube si l’on préfère) ont transformé le Parc des Expositions en un honky tonk de folie. Tempête sous des Stetsons, bottes chauffées à blanc, Chalon-Austin-Nashville, même combat ! Un dernier mot : ce n’est qu’un au revoir mes frères ! Car quelque chose nous dit qu’un tel succès va donner des ailes et plein de nouvelles et bonnes idées à Danyel Gérard, l’homme au chapeau noir. Country Music Attitude |
Chris
Michael, un vrai honky tonk man |
Ian
Kent, l'anthenticité avant tout |
Les
Mariotti Brothers, swing, famille, country |
Rose
Alleyson, c'est clair, we take pleasure ! |
Ian
Scott et sa jolie blonde |
Annabel
et Liane Edwards, un duo de charme |
Reportage photos : René Moreau |
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Lionel
Wendling pédale sec... |
Tony
Lewis, jusqu'au bout de la nuit... |
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