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Promenade en pays redneck Sunday in the Country |
Également exploité sous le titre Vengeance Is Mine (« La vengeance m'appartient »), Sunday in the Country a été réalisé en 1974 par John Trent. Sorti naguère en France, en VHS, dans une version honteusement tronquée, jamais sorti sur nos écrans, nous pouvons enfin découvrir ce film détonant en DVD (grâce à Artus Films qui dégottent quelques pépites pour les cinéphiles). Avec Ernest Borgnine, Hollis McLaren, Michael J. Pollard, etc. Dans un ferme isolée près de Locust Hill (la colline aux criquets), une bourgade de la campagne profonde, le vieil Adam (Ernest Borgnine), redneck raide à la toile, héberge sa petite-fille, Lucy (Hollis McLaren). Marqué par la mort de la mère de Lucy, sa propre fille donc, il s'accroche à sa foi et à ses principes : ne rien attendre de personne, régler soi-même ses problèmes. Un dimanche, en revenant de l'église avec Lucy, il entend à la radio que trois voyous dangereux (quatre morts à leur actif) en cavale sont signalés dans les parages de Locust Hill. Alors il va tranquillement se préparer à les recevoir. Pour que la peur change de camp... Ce film, qui exploite un genre qui eut ses heures de gloire côté films de série B, le home invasion (des racailles viennent vous menacer chez vous et vous défendez votre famille par tous les moyens), dresse le portrait d'un homme – ça se passe en Amérique, chez nous on le jetterait en prison, coupable de s'être défendu et d'avoir protégé les siens en déglinguant les racailles... – du genre « ma Bible et mon fusil ». |
A sa petite-fille, heurtée par ses méthodes pour le moins expéditives (elle étudie à l'université et pense plutôt bisounours...), il explique : « Les remettre à la police ? Ils vont prendre dix ans et on les libérera avant terme pour bonne conduite... » Il préfère donc s'appuyer sur son shotgun et ses deux chiens, Pierre et Paul (Adam, Pierre et Paul, on voit que le réalisateur, John Trent, ne craint pas les allégories...). Immense acteur, Ernest Borgnine (disparu en 2012), est un de ces seconds rôles qui volaient la vedette aux vedettes. Dans Sunday in the Country, ce comédien aux plus de 200 films, oscarisé en 1955 pour Marty (un vrai bijou), crève une fois de plus l'écran (et pas seulement l'écran...). Alain Sanders |
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