Comment ne pas commencer d’abord, par deux remarques très négatives ? La première concerne l’accueil – si on peut dire – réservé au public venu applaudir Sugarland par le personnel dit « de sécurité » du Showcase (la salle de spectacle sous le Pont Alexandre III). Sans doute formaté pour des publics adeptes d’autres musiques que la country, ce personnel a traité les spectateurs (qui ont attendu deux heures à l’extérieur dans le froid) comme du bétail. Au point que le responsable dudit service « de sécurité », conscient de la colère montante desdits spectateurs, est venu s’excuser de cette inadmissible manière de faire.

La seconde relève du nombre de spectateurs présents au Showcase ce soir-là : 350, 400 en comptant large à la louche… Même pas un demi-millier de personnes, à Paris, au rendez-vous d’un des tout premiers groupes de la scène country actuelle aux Etats-Unis. Et qui se produisait pour la première fois dans la capitale. C’est à pleurer… En même temps que cela donne bien la dimension du problème.

Cela posé, passons à ce grand moment de bonheur au cours duquel Jennifer Nettles et Kristian Bush et leurs sidemen ont littéralement mis le feu. Avec ce talent, cette gentillesse, cette humilité, qui sont l’apanage des plus grands. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous dire la voix de Jennifer – c’est un joyau – ou le génie multi-instrumentiste de Kristian. Ils nous ont offert leurs plus grands hits : de Something More à Stay en passant par Already Gone, Everyday America, Down In Mississippi, Baby Girl, Just Might (Make Me Believe), Love, Want To, etc. Un petit mot de plus ? Alors juste un : merci !

A.S.

Jennifer et Kristian

Baby girl

Photos : René Moreau

Play it again, man !