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Ce sera l'événement de juin |
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La semaine dernière, du côté de Bercy, nous étions une poignée de privilégiés invités à découvrir – en avant-première – le dernier album de Steve & Heather, Stories. Sa sortie est prévue en juin prochain. Et pas n’importe où : lors de la Fan Fair de Nashville, Tennessee. Un nouvel album ? Plus que ça ! Un véritable événement franco-américain. Car cet album, produit par un label américain indépendant, Vareant Entertainment Group, est porté et diffusé par rien moins que la Warner. Le boss de Vareant, Aaron Pittman, avait fait le déplacement pour présenté aux happy few que nous étions ce CD de dix titres auquel il croit dur comme fer. Et dont il va assurer la promotion. A l’américaine. Stories, c’est-à-dire « Histoires », est un album concept. A savoir qu’il décline, à travers dix morceaux, dix voyages dans l’Histoire, la grande et la petite, des Etats-Unis d'Amérique. Avec ses personnages emblématiques, ses lieux de mémoire, ses grands moments historiques. |
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On
y parle de Nashville, bien sûr, où Steve & Heather
ont trouvé leur chemin de Damas. Et puis des personnages de légende,
de Lafayette (sur un air très cajun) à Geronimo en passant
par Calamity Jane. |
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Mais tout commence en 1620 par le Mayflower et ses pèlerins qui ont quitté la vieille Angleterre pour découvrir – et s’approprier – un Nouveau Monde. Le titre de ce moment fondateur est White Sails On the Sea et il est d’inspiration très celtique : on démarre sur un air de valse pour terminer sur une gigue endiablée sur laquelle la troupe de Lords of the Dance ferait un malheur. Autre épisode
marquant de l’histoire américaine, la jonction ferroviaire
– à quel prix – de l’Atlantique au Pacifique.
Titre du morceau : The Big Steamin’ Train, un morceau
qui dépote et qui flirte carrément avec le déraillement.
Et puis, encore, la guerre de sécession avec Play Me A
Song, qui raconte ce jour où les soldats bleus et les
soldats gris marquèrent une trêve pour échanger
du café yankee contre du tabac de Virginie. |
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Il
y a encore Mustang à la gloire de ce cheval sans qui
la conquête de l’Ouest aurait été impossible,
un morceau soutenu par une musique très westernienne à
la Frankie Laine. Et Mississippi qui chante le Père
des eaux, la Big River, belle histoire d’amour sur un rythme qui
ferait le bonheur de Jimmy Buffet. Et Grand Canyon, très
symphonique, et rappelant opportunément que la formation de base
de Steve c’est la musique classique. |
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L’autre grande idée de cet album, c’est d’entremêler des chansons en français, en anglais, et d’autres qui alternent le français et l’anglais. Il y en a même une, Geronimo, qui allie trois langues : le français, l’anglais et l’apache chiricahua ! Le refrain en chiricahua dit : « O ha le / Schihl hadaniyago niniya / Tsago degi naleya », paroles que je vous traduis, les spécialistes d’apache chiricahua étant rares : « O, la le / Je vole dans les airs / Dans le ciel, haut, très haut ». Voilà, vous savez tout. Ou presque. Car il vous reste à découvrir cet objet, ce bel objet, ce cadeau, ce beau cadeau, que Steve & Heather font à la musique en général et à la country music en particulier. Alain
Sanders |
