Country et Telecaster !

Le dernier album de Stan Martin : Long Nights

 

Après Whiskey Morning, son cinquième album, on aura attendu le sixième album de Stan Martin, Long Nights, assez longtemps. Mais le résultat est à la mesure de notre attente : un pur régal avec, comme à l'accoutumée, de la country tradi assaisonnée ici et là d'un ou deux titres plus americana et épicée d'un morceau tex-mex qui fait mon bonheur, Dos Tequila.

Toutes les chansons de l'album sont, comme à l'habitude, écrites par Stan. Je vous avais déjà expliqué tout ça lors de la sortie de son album de 2012, Distilled Influences que je tiens pour l'un de ses meilleurs.

On sait que Stan Martin est né et a grandi à Boston, Massachusetts. Ce qui ne l'a jamais empêché, rayon riffs et Telecaster, de rivaliser avec les caïds de Nashville réputés inégalables sur ce plan-là. Histoire de montrer qu'il joue dans la même division, il a convié sur Long Nights une des pointures de Nashville, justement, Kenny Vaughan. Et alors ? Alors les deux font la paire, bien sûr !

A ses côtés aussi, Dave Roe à la basse, Jerry Roe à la batterie et aux vocals, son épouse, Michelle Martin. Lors de la sortie de Distilled Influences, il lui rendit hommage en ces termes :

– Quel long chemin on a parcouru pour se trouver l'un et l'autre... Tu as su faire éclore en moi ce qu'il y a de meilleur et tu as gommé mes côtés les plus rugueux. Chaque jour avec toi est un cadeau. Je t'aime de tout mon être.

Les distilled influences de Stan sont notamment, comme nous avons eu déjà l'occasion – et lui avant nous... – de le dire : Johnny Cash, Buck Owens, Lefty Frizzel, Tammy Wynette, George Jones, Loretta Lynn, Merle Haggard, Waylon Jennings, Willie Nelson, etc. Mais il nous confie aussi :

– Mon tout premier souvenir musical, c'est El Paso de Marty Robbins. J'aimais sa voix, mais c'est le son de sa guitare qui est resté gravé dans ma mémoire. C'était un grand chanteur avec une guitare qui sonnait merveilleusement bien. J'ai toujours pensé que c'est comme ça que la musique devait être.

On rappellera que Stan Martin a commencé à se faire connaître comme lead guitar d'un groupe de country rock hélas un peu publié aujourd’hui, les Merles. Sur son dernier album, il se fait – et il nous fait – plaisir avec un excellent instrumental, El Tarentino.

Histoire de répondre à ceux qui iraient le titiller un peu sur ses origines bostonniennes, pas vraiment country admettons-le, ses fans rétorquent :

– Il y a bien plus dans les chansons de Stan que des histoires de trucks, de bière, de shorts coupés ras-la-moule et de chapeaux de cowboy. Ses chansons témoignent de la vie des blue collars, de la classe ouvrière qui vit sur le fil du rasoir dans les quartiers craignos de Boston.

C'est vrai. Et, à cet égard, cet album est dans la lignée de l'outlaw country sound des années Bakersfield.

Du temps où il y avait un festival réputé de country music à Craponne-sur-Arzon, nous sommes quelques-uns à nous souvenir du passage de Stan Martin et de l’enthousiasme d'un public qui le découvrait avec bonheur grâce à Georges Carrier. Long Nights : de longues nuits et autant de jours heureux !

Alain Sanders

– www.stanmartin.net – info@stanmartin.net

 

 

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