Roy Clark a rejoint le honky tonk des anges

 

Tous, Dolly Parton, Crystal Gale, Brad Paisley, Lee Greenwood, Charlie Daniels, Keith Urban, Rhonda Vincent, les Oak Ridge Boys, etc., ils ont rendu hommage à Roy Clark qui, à son tour, a rejoint le honky tonk des anges et des légendes de la country.

Roy Lindwood – il ne deviendra Roy Clark que plus tard – est né le 15 avril 1933 à Meherrin, Virginie. Il se fait connaître très tôt – et d'abord parce qu'il est multi-instrumentiste – dans le monde de la country. Mais il s'impose surtout par sa belle personnalité : c'était un vrai gentil, un homme bienveillant qui tendait la main aux débutants et aux newcomers. .

Un passage remarqué à l'émission-vedette télévisée d'Arthur Godfrey, le Talent Scout Show, va accélérer sa carrière. Du talent – chant, fiddle, guitare, banjo – il en a revendre ! En 1962, son premier album, The Lighting Fingers of Roy Clark, trouve immédiatement son public. Dès lors, il va multiplier les tournées (avec Wanda Jackson par exemple) et les passages dans les hôtels de Las Vegas (où, believe it or not, il jouera même avec Petula... Clark).

L'immense Buck Owens va lui demander bientôt d'être son accompagnateur sur le légendaire show télé qu'il anime à l'époque, Hee Haw. Roy Clark sait tout faire. Chanter bien sûr, passer d'un instrument à l'autre, mettre en valeur les invités (et chanter en duo avec eux ou les accompagner instrumentalement), raconter des blagouses façon Minnie Pearl ou Grandpa Jones, etc.

Lee Greenwood nous dit :
– Je me souviens de Roy comme d'un grand musicien et chanteur. Mais, par dessus de tout, c'était une belle personne. Toujours souriant et rieur, toujours prêt à donner un coup de main à ses proches. Faire un show avec Roy au Hee Haw était une formidable expérience. Il va manquer quelqu'un à Nashville désormais.

On aura eu l'occasion de le voir en Europe ( au festival de Montreux notamment) où son répertoire, qui flirta souvent avec la pop, contribua à populariser nombre de standards country. Il se classa d'ailleurs régulièrement dans les charts Pop (Riders In the Sky en 1973 ou If I Had To Do All Over Again en 1976, par exemple).

On se souviendra encore qu'il fut un bon desservant du country gospel (The Last Word In Jesus Is Us, 1981). Il fut ainsi de la belle aventure du Hee Haw Gospel Quartet en 1984, aux côtés de Buck Owens, Grandpa Jones et Charlie McCoy.

A l'intention de ceux qui connaissent peu – ou mal – Roy Clark, mais aussi de ceux qui, le connaissant, ne mesurent pas toujours ce qu'il a représenté, on rappellera que de nombreuses écoles et un aéroport des États-Unis portent son nom et que sa Virginie natale a institué un Roy Clark Day.

Pour aller un peu plus loin, et en douceur, nous recommanderons deux albums. I'll Paint You A Song (titre de l'un de ses plus grands succès) où l'on trouve de belles relectures de Me and Bobby McGee, The Most Beautiful Girl (In the World), etc. Et puis, Live in Branson, MO, USA (Branson où il a eu jusqu'au bout sa salle de spectacle perso, The Celebrity Theatre) avec une réjouissante interprétation d'une de mes chansons préférées, Are You From Dixie, 'Cause I'm From Dixie Too.

Alain Sanders

 

 

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