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La première reine de la country and western music Rosalie Allen (1924-2003) |
Rosalie Allen, née Julie Marlene Breda, est née le 27 juin 1924 à Old Forge, Pennsylvanie. Dans une famille d’origine polonaise. Toute petite, elle se passionne pour les singing cowboys et les singing cowgirls qui tiennent alors le haut du pavé et yodlent à merveille. Patsy Montana, bien sûr, mais aussi les Girls of the Golden West (Dollie et Millie Gold). Elle va apprendre à jouer de la guitare et à yodler toute seule. Elle est remarquée par les radios locales qui la programment régulièrement sur les ondes. En 1939 – elle à peine quinze ans – elle remporte le titre de Queen of the Yodlers dans un concours réservé aux jeunes talents. Au
début des années quarante, elle monte à New York
et intègre le célèbre Denver Darling Band. Son
leader, David Darling, enregistre sous son nom, mais aussi sous celui
du Tex Grande Band. C’est avec le Tex Grande Band qu’elle
enregistre ses deux premiers titres en 1944 : Better Late That Never
et The Honey Song. |
Dans le même temps, elle est engagée par une radio new-yorkaise, WOV. Pendant plus de dix ans, elle va y animer un radio show, Prairie Stars, instillant de la vraie country music dans la mégapole. Elle aura par la suite son propre show télévisé. Toujours à New York, elle ouvre un magasin de disques – exclusivement country and western, bien sûr – et de tout ce qui est en rapport avec la country. En 1945, elle entre chez RCA Victor. Ses deux premiers titres sont une relecture du standard de Patsy Montana, I Wanna Be A Cowboy Sweetheart et Guitar Polka (qu’elle réenregistra avec Chet Atkins quand elle sera très connue). Reine du yodle ? Oui. Mais pas seulement. Son répertoire comporte des morceaux jazzy, du blues, du western swing, des chansons d’amour (un brin guimauve), du gospel et même – à dose homéopathique – du rock’n’roll. Au milieu des années quarante, elle est l’une des habituées du radio show des Swing Billies. Elle travaillera aussi avec le Zeke Manners Band. Grâce à Zeke Manners, elle rencontre le roi absolu des yodlers, Elton Britt, pour lequel elle a une véritable dévotion. En 1947, elle est à l’affiche du premier grand concert country au Carnegie Hall. Elle multiplie les tournées avec Elton Britt et enregistre avec lui des duos chez RCA. Avec des succès multiple : Mockingbird Hill, Quicksilver, Yodel Blues, Tennessee Yodel Polka, Beyond the Sunset, etc. Au milieu des années cinquante – et même, pour être plus précis because le rockabilly émerge, 1954 – le yodle n’est plus à la mode, ni même le style western. Elle va donc se retirer doucement sur la pointe des pieds, faisant tout de même, à l’occasion, des apparitions pour le plus grand bonheur de ses fans qui lui resteront indéfectiblement fidèles. En 1999, elle fut intronisée au Country DJ’s Hall of Fame. Rosalie Allen est morte en septembre 2003 en Californie. Pour la découvrir, je ne saurais trop vous conseiller le double album Jasmine Records paru en 2010, The Versatile Rosalie Allen (JASMCD 3598/9). Tout y est. De la tendresse avec I’ll Never Grieve (Oh Oh No), du western swing avec On Silver Wings To San Antone, des standards country comme Jealous Heart, When My Blue Moons Turns To Gold, un poil de rock avec It’d Survive You, des yodles d’anthologie avec Wide Rolling Plains, un duo avec Elton Britt, Side By Side. Elle voulait être une cowboy sweetheart ? Elle a été largement exaucée. . Alain Sanders |
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