Grâce à Danyel Gérard, qui y organise depuis des années des Music Box Country Shows d’anthologie, en partenariat avec le Lion’s Club et, cette année, avec l’admirable Fédération Enfants & Santé, Poissy (Yvelines), « ville à l’Ouest de Paris », est devenue une ville très, très à l’West !

Preuve en a encore été donnée, le 10 avril dernier, avec une affiche exceptionnelle. Jugez plutôt : Johnny Jay, Youpi Whaou, Bus Stop, Chris Michael, Wayne Law, Peter Myles, Christopher Bock, Michael Jones, les Westerners. A savoir : de la country de chez country, du rockabilly, du rock très fifties (en est-il d’autre d’ailleurs ?), du folk, du blues et, par-dessus tout ça, une joie de vivre qui a mis le feu à la salle où un public éclectique – connaisseurs, néophytes, familles, bikers – a communié dans une même foi : la célébration de la plus belle musique du monde. Le tout présenté par Alain Sanders et Johnny Dapiedade particulièrement en verve tous les deux.

Il faut dire que les choses ont démarré très fort avec Johnny Jay. Ce rocker anglais (mais sa mère est irlandaise, ça compense !), connu pour son Baba Oom, qui a été repris au refrain par tout le public, est monté sur ressorts. Servi par des musiciens hors pairs, il a revisité les standards country et rock avec sa voix chaude, empreinte quand il le faut de white gospel. Lors du « bœuf » en fin de soirée (quelle heure était-il ? Mystère…Quand on aime on ne compte pas), il s’est déchaîné aux côtés de Peter Myles et de Michael Jones qui n’ont pas donné leur part aux chiens…

Du peps british au charme frenchie, il n’y a qu’un pas – de danse – que nous avons allègrement franchi avec Youpi Whaou. La chanteuse du groupe, Sylverine, qui a dans la voix, elle, du Wynona Judd et du LeeAnn Rimes, était le lien et le liant parfaits pour passer du rock déjanté de Johnny Jay au country rock. Des covers de ses chanteuses country préférées à ses propres compositions, cette country woman épanouie (c’est une toute jeune maman) joue dans la cour des grands.

Pour suivre, le groupe Bus Stop. Avec son leader, Peter Lacoste, sa chanteuse charismatique, Domi, alias « la sirène du Mississippi », et des musiciens qui, tous genres confondus, sont parmi les meilleurs de la scène française. Peter Lacoste ? Une légende. Trente ans d’expérience. Une reconnaissance en Europe et aux Etats-Unis. Et le souci – ce qui enchante Alain Sanders, inutile de le dire – de « raconter » les morceaux interprétés par le groupe. On retrouvera Bus Stop – et d’ailleurs Michael Jones, Christopher Bock – aux Happy Days Music Box du Parc Saint-Paul, à Beauvais, les 14, 15 et 16 mai prochains.

Franco-Américain, très implanté à Nashville où il commence à faire son chemin, Chris Michael a joué naguère avec les Rebels. Aujourd’hui, il se produit avec les…Yankees. Il n’empêche qu’il a gardé son côté redneck qui fait toute la différence.

Les Westerners

Alain Sanders et Johnny Da Piedade

Johnny Jay

Youpi Whaou

Bus Stop

Chris Michael

L’autre pays de la country, c’est l’Australie. Elle avait envoyé à Poissy l’un de ses meilleurs ambassadeurs : Wayne Law. En quatre chansons, il a fait chavirer la salle du théâtre de Poissy. Notamment avec les deux premières, en acoustique (la première tirée de la BO du film de George Strait, Pure Country), qui ont littéralement scotché sur place le public.

Et puis il a laissé la place à Peter Myles venu, lui, du Canada. Energique, très rock’n’country mâtiné rockabilly, il a terminé sur un Bad Boys d’enfer qui tient de la musique du diable (comme dirait Jerry Lee Lewis) mais qui nous a emportés au paradis.

Le temps d’un entracte, pour dévaliser le stand Music Box tenu par Allison où l’on pouvait se procurer les CD des artistes de la soirée, mais aussi les tout nouveaux – et superbes – T-Shirts Music Box (tout le stock prévu ce soir-là a été vendu mais on peut les commander sur musicboxtv.com). Et puis retour sur scène avec Christopher Bock en acoustique, avec ses compos en français oscillant entre le folk et la country, des textes solides, très écrits. Un grande bouffée de tendresse avant de repartir – pour aller jusqu’au bout de la nuit – avec Michael Jones.

Le public (dont Franck Ligner)

Danyel Gérard et Alain Sanders

Des motos ? Non : des Harley Davidson !

Michael Jones, Normando-Gallois d’origine, c’est le Jones du trio de naguère, Goldman, Frederick, Jones, et le co-auteur de Je te donne dont il a donné une version renouvelée. Et nous ne saurions trop vous conseiller son album récent, Celtic Blues où il renoue – on the roots again – avec ses racines gaéliques. Transcendant les genres, guitariste virtuose, il a terminé en invitant sur scène tous les artistes de ce Music Box Country Show grande cuvée.

Et maintenant ? Maintenant, rendez-vous à Beauvais les 14, 15 et 16 mai , et à Châlons-sur-Saône les 4, 5 et 6 juin pour de nouvelles aventures. Mais nous en reparlerons.

Country Music Attitude