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Avec son dernier album, Because It’s Country, Pierre Lorry passe de l’autre côté du miroir |
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Pierre Lorry, maître-jacques du Phenix Country Band, nous avait fait l’an dernier ce cadeau merveilleux d’un album cinq titres, Farwest Singer, où il se lâchait en solo. Avec, dans certaines chansons retenues – comme The Hands of The Preacher Man, par exemple – une force de conviction et, pourquoi ne pas le dire, une sorte de désespérance fulgurante qui nous fit penser au Johnny Cash de Unchained. Et puis, en octobre 2008, ce nouvel album (de 13 titres cette fois), Because It’s Country. Et un intitulé qui dit tout : « Pierre Lorry, The Westsinger ». Un choix judicieux, plus exact que celui de Farwest Singer parce que Pierre Lorry, auteur-compositeur, multi-instrumentiste, assoiffé d’émotion et d’authenticité (d’où ce choix de cheminer seul), est beaucoup plus qu’un « chanteur du Far-West ». C’est un interprète de cette musique d’outre Atlantique qu’il aime à en pleurer. Un amour qu’il nous fait partager blood and guts. Il y réussit parfaitement. |
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Un mot du titre de l’album d’abord : Because It’s Country. Pourquoi est-ce de la country ? Ne pas poser la question. Parce que. Parce que c’est de la country et que c’est comme ça. Et que ceux qui aiment cette musique, au-delà de tout et du reste, n’ont pas besoin qu’on leur donne de longues explications savantes. Love it or leave it ! Avec cet album, bouillonnant de talent, Pierre Lorry est passé de l’autre côté du miroir. Il y a, avec ce CD amoureux et fiévreux, un « avant » et un « après » Pierre Lorry comme nous le suggérait déjà Farwest Singer. Le
choix même des chansons, qu’elles soient de lui ou d’autres,
est emblématique. Que ce soient ses relectures de Georgia,
de The Girl From The North, de Man of Constant Sorrow,
l’exceptionnel medley intitulé Rock’n’Roll
Songs (très rockabilly et country, en fait), ses clins d’œil
(ah, que l’on aime son Tell Me Ma qui vient dire aux
remueurs de popotins qui croient que c’est un morceau très
moderne qu’il s’agit-là d’un tradi irlandais
écrit il y a 150 ans…), ses compositions genuine up
to the roots (à commencer par le remarquable Old and
New Orleans). |
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Disons-le simplement : Pierre Lorry inquiet, mobile, épris de perfection, a tout compris de la force portée de la country music qui est beaucoup plus que de la musique. Elle fait intégralement partie de son être et, pour l’avoir vu sur scène, nous pouvons vous dire qu’on ne sort pas intact de ses prestations live. Jusqu’où ira-t-il sur cette route qu’il suit désormais avec la force tranquille de ceux qui ne s’embarrassent pas des épines du chemin ? Jusqu’au bout. Il chante notamment Welcome Me (d’Amy Ray). « Accueillez-moi ». Accueillez-le ! Il est des nôtres. Country ‘til he dies ! A.S. contact@farwestsinger.fr |
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