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11 novembre 1620, le Mayflower Les pèlerins d'un nouveau monde |
Plymouth : le départ vers l'inconnu... |
Ils n'étaient que 102 (et 30 hommes d'équipage) les pèlerins qui, le 11 novembre 1620, débarquèrent du Mayflower, à Cap Cod, en Nouvelle-Angleterre. Ce Mayflower, c'est un vaisseau marchand de 90 pieds et 180 tonneaux. Après la Hollande, où il embarqué déjà des dissidents religieux, il a fait halte à Plymouth et accueilli à son bord des Anglais hostiles à Jacques 1er. On les appellera les Pilgrim Fathers (les « pères pèlerins »). Tous sont en quête d'une terre où ils pourront pratiquer librement leur religion. La Compagnie de Virginie leur donnera l'autorisation de s'établir sur la côte Est de l'Amérique du Nord. |
Sur le chemin vers cette terre promise, les éléments se sont déchaînés. L'autre navire qui accompagnait le Mayflower, le Speedwell, a dû rebrousser chemin. Après une escale à Terre-Neuve pour se ravitailler, le Mayflower, pris dans une tempête, va être détourné de sa destination initiale, à savoir les bords du fleuve Hudson. Ce sera donc Cape Cod, là où se situe aujourd’hui la ville de Princetown, Massachusetts. Comme leur chef, William Bradford (qui a embarqué en Hollande avec sa femme), ces colons ne sont pas des gens cultivés – se satisfaisant de pouvoir lire, et encore pas toujours, la Bible –, mais ils savent travailler le bois et tirer de la terre ce qu'elle peut donner (au moins sous des climats européens tempérés). A la fin du premier hiver, la moitié d'entre eux sont morts d'épuisement. Mais les survivants s'accrochent et ne lâchent rien. Le Livre sacré dans une main, une arme dans l'autre, ils vont établir les bases d'une colonie prospère. Ce premier hiver, la colonie ne dut sa survie qu'aux Indiens qui apportèrent du maïs et le produit de leurs chasses. William Bradford, désormais gouverneur de cette poignée de miraculés, demandera qu'il soit rendu « grâces à Dieu ». C'est le thanksgiving, répété en 1621, puis institutionnalisé, pour fêter la première récolte. Et les thanksgiving days désormais moins frugaux : viande de cerf, dindons sauvages (turkey), baies, poissons, pumpkin pies (tartes à la citrouille), cresson, homards, clams (palourdes), prunes, fruits séchés, etc. Et les Indiens sont désormais de la fête, mais comme invités. Ils n'étaient que 102, nous l'avons dit, mais ils sont nombreux ceux qui descendent de ces colons fondateurs de ce qui deviendra les États-Unis. Des présidents : John Adams (1735-1826) ; John Quincy Adams (1767-1848) ; Zachary Taylor (1764-1850) ; Ulysses S. Grant (1822-1885) ; James A. Garfield (1831-1881) ; Franklin D. Roosevelt (1882-1945) ; George H. W. Bush (1924-2018) ; George W. Bush (né en 1946). Il faut ajouter à cette liste : Richard Nixon, Gerald Ford et Winston Churchill qui descendent tous des frères d'un des passagers du Mayflower, John Howland. Des présidents, mais aussi des comédiens, des acteurs et des écrivains : du poète Henry Longfellow à Richard Gere en passant par Laura Ingalls, Orson Welles, Marilyn Monroe, Raquel Welch, Humphrey Bogart, Clint Eastwood, Alec Baldwin, etc. Pour aller plus loin, on lira le roman de Patricia Clapp, Constance, a Story of Early Plymouth (paru en 1998, publié en France sous le titre Constance). C'est le journal intime de Constance Hopkins qui raconte l'installation des colons du Mayflower fondateurs du Plymouth nord-américain (en souvenir du Plymouth anglais d'où ils étaient partis vers l'aventure). A son retour en Angleterre, le glorieux vaisseau fut détruit et servit à construire des cabanes de pêcheurs sur les bords de la Tamise. Sic transit... Alain Sanders. |
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