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Marty Haggard : bon chien chasse de race |
Pendant que nous séjournions à Bandera, Texas, l’autoproclamée “capitale mondiale des cowboys” (une bourgade de mille habitants), le hasard – qui est la signature de Dieu quand il n’a pas envie de signer – a fait que Marty Haggard donnait un concert à une trentaine de miles de là, au Cailloux Theater de Kerville. Kerrville, l’actuelle hometown du chanteur et écrivain Kinky Friedman. Marty Haggard ? Haggard comme…, demanderez-vous peut-être. Oui, Marty Haggard, le fils de Merle Haggard. Elevé dans la ville des exploits de son père, Bakersfield, Californie (mais la Californie fréquentable), Marty va, du temps de sa jeunesse, sillonner le pays au gré des tournées de son paternel, l’accompagnant sur scène à la guitare. Une belle et riche expérience qui lui permit de côtoyer les plus grands, de Bob Wills à Johnny Cash en passant par Lefty Fritzell. |
Quand il commence à tourner avec son propre groupe au début des années quatre-vingt, il reste sous l’influence – la bonne influence – de ces légendes. D’abord signé chez Dimension Records, il passe en 1986 chez MTM Records où il sortira un premier album, Trains Make Me Lonesome. Ce qui lui vaudra une nomination de “Best New Male Vocalist” pour l’année 1986. En 1989, Marty et sa femme, Tessa, quittent Nashville. Il écrit et chante alors des chansons d’inspiration religieuse inspirées par sa grand-mère. Pendant dix ans, il chantera ainsi sa relation personnelle avec Jésus, sans jamais se départir de ses racines country. C’est son amour et son admiration pour son père qui lui ont inspiré une nouvelle série de concerts et un album en 2010 : A Tribute To Merle Haggard : My Dad (“Un hommage à Merle Haggard : mon père”) : quinze reprises de classiques de Merle Haggard qui lui ont valu, par ailleurs, un contrat d’un an pour le Oak Ridge Boys Theater, la salle de spectacle des Oak Ridge Boys à Branson, Missouri. En 2012, il sort My Dad, Volume Two, avec douze autres chansons du répertoire de son père. Ces deux albums sont le programme de sa tournée “My Dad” qui connaît un grand succès. A Kerrville, il a joué à guichets fermés. Longtemps, Marty, animé par une foi profonde, a mal vécu le divorce de ses parents. Et puis la piété filiale l’a emporté sur tout le reste. On aime ces dynasties country qui, de Hank Williams à Johnny Cash en passant par la Carter Family, Waylon Jennings, Ernest Tubb, Willie Nelson, Jerry Lee Lewis (avec sa sœur et ses deux cousins), etc., prouvent que the circle will never be broken. Alain Sanders |
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