Le temps d’un dimanche, la petite commune d’Igoville (Eure-et-Loir), a vécu au rythme des bikers et de la musique country. Pour le plaisir de spectateurs qui avaient répondu nombreux à ce sympathique rendez-vous. Avec cette chance, en ces temps saisonniers incertains, de bénéficier d’un grand beau soleil.

Du monde, donc, de quoi se nourrir et s’abreuver, et de faire des emplettes dans les différents stands qui donnent un look toujours festif à ces rassemblements où l’amitié est de règle.

Pour ouvrir la partie spectacle, Mister Jack, un quasi sosie de Nino Ferrer qui reprend les succès de son grand modèle.

Pas vraiment country ? Non. Mais il en faut pour tous les goûts, paraît-il, même si, on nous permettra de le remarquer, les festivals de musique non-country n’invitent jamais, eux, des chanteurs ou des groupes country…

Il y avait aussi, heureusement, les Mariotti Brothers qui sont 100% country et qui, à eux seuls, méritaient largement le déplacement. Ils chantent bien et ce sont des petits génies de la guitare et du violon que nous préférons quant à nous appeler fiddle. Plus d’une heure de spectacle au service de la real thing.

Rayon sixties (ce qui peut être sympatoche, mais ce qui n’est pas de la country), les excellents Guitares Express, impeccables dans leurs smokings d’un autre âge, qui savent faire revivre avec talent la grande époque des Shadows.

Un regret ? Oui. Comme d’habitude celui de voir des remueurs de popotins s’agiter sur n’importe quel type de musique (ce n’est pas la country qu’ils aiment, c’est le bouzin) en ignorant superbement les artistes de chair et de sang qu’ils doivent prendre pour des juke-box de circonstance…Il faudra bien, un jour ou l’autre, crever l’abcès de ces parasitages qui phagocytent la country plus qu’ils ne la servent.

Mais les Mariotti Brothers et les bénévoles du comité des fêtes d’Igoville ? Eh bien, ils ont parfaitement mérité de cette petite fête où la country a vibré au son des seules motos dignes de ce nom, les Harley-Davidson.

Reportage photos :
René Moreau