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Plein
soleil : Limoncello Blues, |
S’il nous fallait définir en deux, trois mots, le dernier CD 12 titres d’Eddy Ray Cooper, Limoncello Blues, nous dirions que c’est un album ensoleillé, l’album d’un Sudiste (avec des roots dans le sud … de l’Italie). Quelques-uns des titres sont là pour le dire. A commencer par ce Limoncello Blues qui est le titre du CD, mais surtout cette boisson dont notre ami, qui en fabrique une dizaine de litres chaque année (il a des citrons quatre saisons), est friand. Why not ? Mais de là à détrôner le whiskey, le bourbon et le rye, même pour faire plaisir à Eddy, ça reste à démontrer. Autre titre plein soleil, Mediterranean Man (avec effets de cigales, s’il vous plaît), qui recense les petits bonheurs de la Méditerranéenne Way of Life. Et encore Top Class French Town, hommage à quelques égards mérités à Nice (et à la pissaladière au passage !), et surtout Ma dov’é che si qu’Eddy a écrit en italien (1). |
Un album ensoleillé, avons-nous dit, et entièrement écrit et composé (à une exception près : I Still Got the Blues) par Eddy. Ce qui mérite d’être souligné et salué. Quant à moi, qui suis loin d’être un fan de la country chantée en français, je ne puis que me réjouir qu’Eddy Ray Cooper nous donne (à part son Ma dov’é che si va) un opus entièrement en anglais et résolument country et rockabilly. Dans la veine de son album de 1996 (comme le temps passe…), Tender Rock, ou de celui de 2006, I Save My Soul, deux albums que j’aime particulièrement. Ce que j’aime surtout, c’est qu’Eddy reste fidèle – et il n’omet jamais de leur rendre hommage – à Johnny Cash, Carl Perkins, Merle Haggard, Johnny Paychek. Et ce n’est pas un hasard si ses compos en anglais – et les interprétations qu’il en fait – sonnent « justes », imprégnées qu’elles sont de la grande époque country et rockabilly des fifties. Le « truc » en plus d’Eddy, ce qu’il sait si bien faire passer dans ses concerts, c’est une pointe d’humour héritée de ses grands modèles qui ont su chanter avec gravité les choses légères et avec légèreté les choses graves. On en a un exemple particulièrement bien venu avec One Pair of Feet and Fifty Pairs of Shoes (« Une paire de pieds et cinquante paires de chaussures ») qui, l’air de rien, met en exergue les outrances de la société de consommation. Aussi ne vous laissez pas prendre quand il chante qu’il est un Wild Man car, s’il est « rebelle », Eddy est le contraire d’un « sauvage », même quand au détour d’une chanson (celle en italien, par exemple) il roule un peu les mécaniques. Ce qu’il corrige aussitôt en promettant un Hot Kiss à l’élue de son cœur. Alors Limoncello Blues ? Of course ! Et remettez-nous ça ! Alain Sanders ________________________________________
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