Il y a maintenant des années qu’entre Eddy Ray Cooper – que nous suivons avec intérêt et amitié depuis 1989 – et Johnny Cash il y a comme une histoire d’amour. Et nous nous souvenons de ces moments trop rares où, avec Lilly West, il chantait en duo les grands classiques (dont Jackson, bien sûr) de l’homme en noir et de son ange tutélaire, June Carter.

Six albums précédemment :
Tender To Rock (1996)
Solitaire (2003)
I Save My Soul (2006)
InEddy (2008)
Live At Country RDV Fest. (2010)
Limoncello Blues (2012, bel hommage à ses racines siciliennes).

Et ce septième album, Behind Johnny Cash qui, faut-il le dire, fait mon bonheur. Douze titres que je vous indique avant de vous en dire plus :

1. You ‘re My Baby (Johnny Cash)
2. Luther Played The Boogie (Johnny Cash)
3. Rock Island Line (Clarence Wilson)
4. Cocaine Blues (T.J. “Red” Arnall)
5. Cry Cry Cry un des premiers succès de Cash avec Hey Porter)
6. Tennessee Stud (Jimmy Driftwood)
7. Doing My Time (Jimmy Skinner)
8. Get Rhythm (Johnny Cash)
9. Rock And Roll Ruby (Johnny Cash)
10. Daddy sang Bass (Carl Perkins)
11. I Got Stripes (Charles Willliams / Johnny Cash)
12. I Walk The Line (Johnny Cash).

C’est un très bon choix. Car, en plus des incontournables de Cash, Eddy Ray Cooper a bien fait de revisiter quelques-uns des titres qu’on a moins l’occasion d’entendre dont You’re My Baby, Tennessee Stud, Doing My Time, Rock And Roll Ruby.

On a ainsi un bon panel de quelques-unes des facettes de Cash : le mauvais garçon (Cocaine Blues, I Got Stripes), le fou de musique (Luther Played The Boogie, Daddy sang Bass), l’amoureux rangé des voitures (I Walk The Line), etc.

On ne reprend pas Johnny Cash impunément. On le fait, comme c’est le cas pour Eddy Ray, avec respect. Encore faut-il avoir la tessiture de voix qui permette de le faire. Ce qui est encore le cas d’Eddy Ray. Il nous donne ainsi un Cocaine Blues et un I Got Stripes d’excellentes factures.

Entre country et rockabilly, Eddy Ray Cooper est, sans prétention, sans épate, sans esbroufe, l’une des valeurs country les plus sûres de la scène française. Dans la fidélité à ses grands inspirateurs outre Johnny Cash : Carl Perkins, Merle Haggard, Eddie Cochran, etc.

Pour cet album, il est entouré, façon Tennessee Two (qui deviendront par la suite les Tennessee Three), par Giuseppe Zanforin (upright bass, guitar bass, backing vocals) et Serge Roboly (drums). Une pure épure et un tribute à la hauteur du maître absolu à qui il est consacré.

Alain Sanders

– eddyraycooper.com
– Contact : erc3@wanadoo.fr