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La tournée Blue Smoke de Dolly A Cork (Irlande), elle a mis le feu ! |
Bien sûr Dolly Parton a déjà chanté bien des fois en Irlande où la country et la reine de la country sont chez elles. Mais c’est pour la toute première fois que, le 12 juin dernier, elle a chanté – au lendemain de son concert à Dublin – à Cork, deuxième ville d’Irlande quant au nombre d’habitants. Dans le cadre du prestigieux Marquee, à deux pas de la rivière Lee (un nom cher à nos cœurs sudistes), elle a assuré – en country queen indétrônable – un concert de près de trois heures. Devant des milliers de spectateurs emportés par son charisme. Cette tournée, qui après les Etats-Unis, l’a emmenée déjà et va l’emmener du Canada à l’Allemagne, en passant par l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles, l’Irlande, s’appelle Blue Smoke. En référence au titre de son dernier album (le 42e en studio). Sur scène, Dolly chante bien sûr. Mais elle parle aussi avec son cœur. Elle dit ses joies, ses peines, son enfance, sa foi. Elle le fait avec une humilité et un sens de l’autodérision qui ne sont pas loin de nous arracher quelques larmes discrètes. Dolly – et depuis longtemps – n’a plus rien à prouver. Elle assure le show – à l’américaine, c’est-à-dire parfaitement – avec trois choristes (un homme et deux femmes) hors pair et six musiciens the cream of the cream. Un professionnalisme et un respect du public dont feraient bien de s’inspirer quelques-uns qui ont la grosse tête… A Cork, Dolly a fait la part belle à ses anciens – et devenus des classiques – succès, repris en chœur par des milliers de voix gaéliques : Jolene (écrit il y a quarante huit ans pour son mari), Coat of Many Colors (empreint de piété filiale), un 9 To 5 endiablé, Islands in the Stream (un duo avec Kenny Rogers à l’origine et chanté là avec un choriste qui ne souffre pas de la comparaison), Precious Memories (chanté a capella), etc. Et puis les morceaux de son nouvel album : des relectures de Don’t Think Twice (façon bluegrass) et de Banks of the Ohio (difficile désormais d’écouter ce tradi dans une autre version…), Blue Smoke bien sûr, Lay Your Hands On Me, le très inspiré Unlikely Angel. On
a eu toute la gamme de son talent, country, bluegrass, gospel, mountain
music, déclinée avec cette miraculeuse fraîcheur
d’âme qu’elle a su conserver de Pigeon Forge où
elle est née en passant par Sevierville, où elle allait
à l’école, Knoxville, Nashville, Hollywood (elle
a chanté une de ses premières chansons qui racontait cette
expérience show biz : White Limousin). |
A Cork, elle nous a fait aussi ce cadeau de jouer de quasiment tous les instruments : guitare, banjo, violon, harmonica, flûte, harmonium, dulcimer, auto-harpe et même d’un mini saxo qui, dit-elle en riant, la rend saxy… Au final ? Un somptueux I Will Always Love You interprété dans un impressionnant silence (on a envie de dire : un silence religieux). Et nous sommes repartis dans la douce nuit de Cork, la tête pleine de mélodies : le silence qui suit du Dolly Parton, c’est encore du Dolly Parton. |
Alain
Sanders |
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