Dans la chaleur de l’été est le premier roman de Vanessa Lafaye, née en Floride à Tallahassee. Il est inspiré de faits réels. A commencer par le dévastateur ouragan de 1935 qui dévasta la Floride, façon Katrina en Louisiane, mais en pire si faire se peut.

Missy Douglas, jeune domestique noire, n’a jamais oublié Henry, parti en 1917 pour la Grande Guerre. Quand il revient au pays, dix-sept ans plus tard, ce n’est plus le même homme. A Heron Key, dans ces keys de Floride aujourd’hui devenus, Hemingway et ses romans (et ses cocktails...) aidant, le rendez-vous des touristes du monde entier, Henry, qui a goûté à la liberté en France, ne supporte pas d’être parqué avec d’autres vétérans afro-américains, dans un camp pouilleux qui tient surtout du dépotoir.

Le 4 juillet 1935, en marge des festivités de l’Indepence Day qui se déroulent sur une plage où Noirs et Blancs ont leur territoire bien délimité, l’épouse d’un notable blanc est victime d’une sauvage agression. Le coupable idéal ? Henry la grande gueule, bien sûr...

Dans un décor martyrisé par l’ouragan, meurtrier, Missy tente de reconquérir l’homme qu’elle a aimé, quoiqu’il ait pu faire.

Le Daily Mail a dit de ce livre détonant et dérangeant : « C’est un roman nerveux et puissant, profondément émouvant. Un épisode fascinant de l’histoire sociale, mais aussi une histoire d’amour et le récit bouleversant d’une catastrophe alors sans équivalent ».

Malgré quelques clichés « politiquement corrects » et autant de bons sentiments un peu naïfs, c’est effectivement une histoire forte, loin des cartes postales bronze-culs de l’actuelle Floride.

Alain Sanders

– Belfond