Le dernier album de Big Rock :
"Cowgirl Crazy"

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Si vous êtes des fidèles des nombreuses réunions country en France, il y a des chances que vous ayez vu, ici ou là, Big Rock (de son vrai nom Fabien Collet). Il a fait le off des Equiblues, le Festival Country Days de Sénas, la soirée Liberty Country Dance, le tremplin des nouveaux talents (à Disney-Village), le Festival Country Passion (Miramas) où il a fait l’ouverture de Dale Watson, etc.

Un coffre. Une voix. Un talent certain. Qui a été reconnu notamment par une nomination en 2005 aux Music Box Country Awards, catégorie « Meilleur espoir masculin ».

On le retrouve dans un excellent album, très honky tonk, qui a cette première qualité d’être constitué de compositions originales et de bonnes relectures comme Blame The Vain (de Dwight Yoakam), par exemple. Mais l’on aime son choix de compositions en anglais – Big Rock ne sacrifie pas, et il a raison, à cette tentation de chanter de la country en français – où l’on retrouve les noms des grands de la scène country française : I Want To Go To Nashville (signée Big Rock, Marie Dazzler, Bruno Liger) ; Cowgirl Crazy (Big Rock, Emmanuel Hue) ; Freeland (Big Rock, Marie Dazzler, Bruno Liger) ; etc.

Et quand ce n’est pas signé Big Rock, Jérôme Dezoteaux, Eric Traissard ? Eh bien, outre Dwight Yoakam déjà cité, Clint Black pour Drinking Song And Other Logic, ou le Shakespeare des hillbillies, Mister Hank Williams, pour un Hey Good Lookin’ qui mérite le détour.

Cette fidélité up to the roots n’est pas pour nous étonner de la part d’un chanteur qui a pour références favorites Willie Nelson, Alan Jackson, Brooks & Dunn. On rappellera, pour situer le personnage, qu’il a débuté sa carrière en 1989, à l’âge de trois ans ( ! ), dans un parc d’attraction à thème. Quel thème ? Le western of course ! Il y fit ses premières armes en tant que figurant et fut bercé – c’est la meilleure des écoles – par les violons, les guitares et les pedal steel de la country.

En 2005, il se lance en solo. Et puis il s’entourera de pointures. Dont un des meilleurs joueurs européens de pedal steel, Yves Lozac’h soi-même…

Dans la vie, il faut toujours aller de l’avant. C’est ce que fait Big Rock qui, avec cet album qui ne peut qu’enchanter les fervents de la real thing, est monté d’un cran. Ce qui n’était pas joué d’avance tant il avait mis avec son album de 2006, Tribute (hommage aux chanteurs country qu’il aime), la barre très haute. Un dernier mot : Big Rock a de surcroît, et ça compte aussi beaucoup, un cœur big – pardon : gros – comme ça.

A.S.

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